Critique de Films d'Horreur

Critique de film : Clock (2023)

Last Updated on 30 avril 2023 by Yannick Frere

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Résumé du film Clock (2023) : Ella s’inscrit à un test clinique destiné à “réparer” son horloge biologique. Cependant, les choses se gâtent rapidement au fur et à mesure qu’elle avance dans l’essai.

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Ressenti : Le film Clock écrit et réalisé par Alexis Jacknow est centré sur Ella (Dianna Agron), une décoratrice d’intérieur accomplie, satisfaite de son statut de femme sans enfant et de son mariage heureux. Cependant, les amies d’Ella qui ont décidé de fonder une famille la dénigrent, elle et ses raisons, et son père juif, Joseph (Saul Rubinek), l’implore de perpétuer la tradition familiale. Le choc entre la société et la foi met Ella mal à l’aise et la rend méfiante. Se trompe-t-elle ? Le spectateur sait qu’Ella a raison, mais elle succombe à la pression de ses pairs, à la pression sociale et à la pression de la société pour participer à un essai thérapeutique de pointe dans le but de raviver ce qu’elle pense être son désir dormant d’être mère.

L’intrigue forte et fascinante du film explique pourquoi Ella est sous pression. La société considère qu’une femme de carrière qui choisit de ne pas avoir d’enfants est égoïste et négligente. Le judaïsme étant matrilinéaire, on lui fait sentir qu’elle a la responsabilité de transmettre la foi. En outre, le père d’Ella lui inculque la valeur du souvenir des victimes de l’Holocauste. L’histoire donne une vision réaliste des nombreuses difficultés que rencontre une femme lorsqu’il s’agit de procréer, et Jacknow fait un travail fantastique pour montrer à quel point ces problèmes sont uniques pour notre protagoniste. La présence des acteurs juifs Dianna Agron et Saul Rubinek  ce dernier étant issu de survivants de l’Holocauste rend ce message d’autant plus poignant. Leurs performances sont puissantes et portent le poids de l’histoire.

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L’intrigant film d’horreur Clock contient tous les ingrédients habituels, mais les bruits agaçants de ses prétendus copains qui l’importunent et la pseudoscience absurde qui motive l’étude du Dr Elizabeth Simmons (Melora Hardin) sont bien plus troublants que les frayeurs et les hallucinations. Le scénario le plus étonnant dans l’explication d’Ella sur la façon dont la commémoration des survivants de l’Holocauste par la reproduction a moins à voir avec eux qu’avec la peur que cela se reproduise est lorsqu’elle énumère les différentes raisons pour lesquelles une femme pourrait ne pas vouloir avoir d’enfant.les préoccupations d’Ella se réalisent en temps réel alors que la xénophobie est en hausse et que les politiciens publics expriment ouvertement des attitudes antijuives sur les tribunes publiques. Une forte dose de réalisme est infusée dans l’œuvre de fiction Clock pour renforcer ses éléments de terreur psychologique et corporelle.

Malgré un concept clair, le film a du mal à définir Ella. Elle est une représentation creuse de la femme professionnelle typique qui a trouvé le succès et l’épanouissement en dehors du fait d’avoir des enfants, à bien des égards. Elle semble à peine avoir des relations autres que toxiques, et les seules fois où l’on voit son mariage heureux, c’est dans des moments de stress ou d’anxiété. Nous n’avons pas assez de temps pour savourer les bons moments. Si l’écriture de Jacknow est efficace pour exposer l’absurdité et l’horreur qui entourent l’utérus d’une femme, ce qui à son tour rend Ella racontable, le travail sur les personnages sous-développés fait qu’il est difficile de s’attacher à Ella.

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Agron réussit bien dans ce rôle grâce à sa représentation sympathique, qui nous fait nous soucier d’Ella d’une manière que l’intrigue ne fait pas. Il y a rarement assez d’action pour développer pleinement l’univers d’Ella, même si elle, Rubinek et Hardin sont fiables dans leurs positions individuelles. Avec quelques rebondissements inattendus et les flashs d’horreur corporelle sanglante que l’on peut attendre, Jacknow transmet habilement les tourments psychologiques. Cependant, nous ne saisissons pas pleinement la signification des décisions d’Ella ni la façon dont elles l’affectent. Les effets de cette expérience ne sont pas ressentis par elle parce qu’elle est encore loin d’être une personne pleinement développée. Clock se débat sans le centre émotionnel manquant.

Pour résumer ; Clock montre que Jacknow est un talent à observer, mais il n’est pas tout à fait à la hauteur. À l’occasion, le concept est trop étendu, surtout lorsque le développement des personnages est médiocre. Mais Jacknow réussit à nous placer dans une situation stressante. Avec le remarquable travail thématique de Clock, l’auteur-réalisateur va certainement s’améliorer dans l’utilisation de personnages dans ses histoires qui résonnent en raison de leur croissance plutôt que des idées qui les composent. Bien qu’Ella soit plutôt creuse, il y a suffisamment d’éléments dans l’intrigue pour captiver le public et le rendre sympathique à sa situation. A voir

Complément d’infos :

Clock | 28 avril 2023 (États-Unis) Synopsis: This film by writer/director Alexis Jacknow will follow a woman's desperate attempt to fix her broken biological clock.
Pays: États-UnisLangues: Anglais

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Bande Annonce :

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Yannick Frere
Grand passionné de Films d'horreur et fantastique depuis des décennies Rédacteur, Critique, Webmaster ainsi que de la création de futurs projets et évènements ayant rapport avec le cinéma d'horreur en Belgique .

4 commentaires

  • j’ai regarder le film ” CLOCK” et personnellement j’ai beaucoup apprécier mais je n’ai pas compris la fin … Dommage !!!

  • Son père avait raison sur son héritage familial, il lui a mis la pression et a la fin il lui demande pardon mais c’est trop tard l’horloge c’est arrêter.

  • La fin c’est pour faire écho a ce que disait son père en parlant de mort imminente, qu’il ”les as tous vu” = leurs aïeux, jusqu’aux poissons même a t’il dit justement, d’où cette toute dernière vision au moment de sa mort. Ce qui signifie qu’elle décède bel et bien et reste dans cette idée de lignée perdue (ou bien que le cycle de la vie continue malgré tout?) qui l’a hanté durant tout le film.

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