Critique de film : La Main (2023)

Last Updated on 13 septembre 2023 by Frere Yannick

Résumé du film La Main (2023) : Lorsqu’un groupe d’amis découvre comment conjurer les esprits à l’aide d’une main embaumée, ils deviennent accros à ce nouveau plaisir, jusqu’à ce que l’un d’entre eux aille trop loin et libère des forces surnaturelles terrifiantes.

Ressenti :Laissez-moi vous dire que les adolescents d’aujourd’hui ! S’ils n’appellent pas les morts, s’ils ne font pas du TikToking ou s’ils n’écoutent pas du rock’n’roll à la mode ! C’est pourtant ce que font les adolescents de « La Main », un petit film d’horreur australien délicieusement ignoble. Danny et Michael Philippou, deux frères jumeaux préparent le terrain pour une histoire gore, humoristique et troublante qui ressemble souvent à la réponse australienne au film « The Evil Dead » de Sam Raimi. En effet, les esprits révoltés qui sont rappelés d’entre les morts et recouverts d’un maquillage aux effets spéciaux de premier ordre rappellent les Deadites révoltés des films de Raimi.

« La Main » nous présente l’adolescente Mia (Sophie Wilde), qui pleure la perte de sa mère, après une ouverture choquante qui capte votre attention et vous donne un aperçu du genre de film dans lequel vous vous engagez. Mia (Alexandra Jensen) fuit la présence de son père morose et va vivre avec son amie Jade. Jade invite Mia à une fête à laquelle participe également Riley, le jeune frère de Jade (Joe Bird). À première vue, il s’agit d’une fête d’adolescents ordinaire, avec beaucoup de jeunes bruyants qui se comportent comme des abrutis, consomment de la drogue et de l’alcool. Tout ce qu’il y a de plus normal pour un adolescent. Mais voilà qu’une main de porcelaine apparaît soudain. Attention, il ne s’agit pas d’une fausse main ! Non, on nous informe que la main d’un médium embaumé se trouve sous la porcelaine. Peut-être un sataniste était-il responsable. Personne n’en est vraiment certain.

Les fêtards affirment que si vous tendez la main et dites « Parlez-moi », un esprit apparaîtra. Lorsque vous dites « Je te laisse entrer », le fantôme prend le contrôle de vous. Bien sûr, il y a des règles : vous ne pouvez laisser le fantôme vous posséder que pendant une courte période avant de sceller l’entrée de l’au-delà en éteignant une bougie. Car l’esprit ne voudra pas partir si vous le laissez s’attarder.

Ce concept est prévisible. Des adolescents qui conjurent des fantômes ! est un signal d’alarme évident qui indique que les choses tournent mal dans cette situation. C’est aussi le cas. Mais le film n’est pas endommagé par cette prévisibilité. Au contraire, cela le rend presque plus agréable parce que nous pouvons prédire ce qui va se passer. Mais nous ne pouvons pas prévoir les développements finaux, dramatiques et émotionnels des événements.

Au début, tout semble se dérouler dans la bonne humeur ; le processus d’occupation par l’esprit est décrit comme une sensation plutôt exaltante, comme si ces enfants venaient de prendre un gros pic de cocaïne. Lorsque c’est au tour de Mia de serrer la main et de parler aux morts, elle est d’abord terrifiée, mais finit par céder à l’excitation de l’expérience. Mais lorsque le jeune Riley décide d’essayer toutes ces choses surnaturelles, les choses ne se passent pas comme prévu et une série d’événements violents et vraiment horribles se produisent.

Je ne dirais pas que « La Main » est trop gore (Loin de la), mais il ne retient pas la violence sanglante, et il le fait d’une manière qui vous prend vraiment aux tripes. C’est comme un choc pour le système, et cela offre une perspective différente des premières scènes dans lesquelles les enfants se comportent de manière insensée. On s’amuse bien jusqu’à ce que des fantômes vous forcent à vous arracher les yeux et à vous écraser la tête contre un mur.

« La Main » s’essouffle après ses premières séquences sanglantes et fascinantes. Les personnages se mettent à agir de la manière la plus idiote qui soit, en particulier Mia. On pourrait dire que les décisions de Mia sont influencées par sa tristesse face à la perte de sa mère, mais elle semble bien trop pressée d’emprunter une voie qui la mènerait sans aucun doute à un destin insensé, plutôt que de prendre le temps de réfléchir à ses options. Pour cette raison, je me suis retrouvé agacé par presque tout ce que faisait Mia, ce qui n’est pas exactement la qualité que l’on attend de la protagoniste du film que l’on regarde. Cela diminue une partie du plaisir que procure le film.

Pour résumer : Les frères Philippou ont une grande maîtrise de l’horreur gore et effrayante à la Raimi, et cela aide à équilibrer la balance en leur faveur. Même lorsque les acteurs font des choses stupides, il y a suffisamment d’action effrayante et violente pour maintenir l’intérêt. Et une chose est sûre : vous aurez appris à dire « Merci, mais non merci » la prochaine fois que vous serez dans une fête d’ados endiablée et que quelqu’un proposera d’appeler les morts.

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By Frere Yannick

Grand passionné de Films d'horreur et fantastique depuis des décennies Rédacteur, Critique, Webmaster ainsi que de la création de futurs projets et évènements ayant rapport avec le cinéma d'horreur en Belgique .

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